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Paris 2024 : des équipements paralympiques pensés pour durer

Comme une vague ourlée, brillante et bleutée dans la nuit, le nouveau Centre aquatique olympique en voie d’achèvement surgit de terre à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), face au Stade de France. « Outre les 5 000 places spectaculairement organisées en fer à cheval autour des bassins, c’est un modèle d’accessibilité pour le public et les sportifs en situation de handicap, grâce à sa construction sur un seul niveau, aux informations en braille, à l’espace d’accueil des chiens d’aveugle et aux vestiaires adaptés », se réjouit Ludivine Munos, responsable de l’intégration paralympique du comité d’organisation des jeux de Paris 2024 et multimédaillée en para natation. Un exemple parmi les dix-huit sites de compétition et les nombreux centres d’entraînement qui accueilleront les vingt-deux disciplines paralympiques des JO d’été pour la première fois en France, en septembre 2024. Les infrastructures auront déjà servi aux épreuves de juillet-août et seront réorganisées. Tout aura été pensé en amont pour profiter à d’autres publics après le JO. Suffisamment ?
APF France handicap n’a pas tardé à tirer la sonnette d’alarme dès le mois de janvier pour alerter sur des manquements, rappelle Pascale Ribes, la présidente de l’association : « Dans la conception initiale des sites, il manquait beaucoup de places pour les personnes en fauteuil, cela semble corrigé depuis. Mais le problème des transports reste entier, avec neuf stations de métro adaptées sur tout le réseau. » Et ce n’est pas tout, les hébergements risquent de manquer car « les 3 000 chambres aux normes ne suffiront pas aux 5 000 visiteurs en fauteuil par jour, d’autant plus qu’elles ne leur seront pas réservées automatiquement », déplore-t-elle.
Des solutions ont été en partie trouvées. « Tout le temps des Jeux, des parkings dédiés à proximité des sites, des services de navette et une flotte de mille taxis accessibles en fauteuil seront mis à disposition », assure Marie-Amélie Le Fur, présidente du Comité paralympique et championne paralympique. Si les stations de métro historiques sont difficilement transformables en un temps record, « les aménagements de 70 % des arrêts de bus sur l’ensemble des lignes sont en cours de réalisation, en surélevant les trottoirs pour les mettre au niveau des plates-formes d’accès, en limitant les obstacles aux abords pour les personnes en fauteuil, ou en guidant le parcours pour les personnes munies de canne », ajoute Pierre Rabadan, adjoint à la maire de Paris en charge du sport, des Jeux olympiques et paralympiques et de la Seine. Pour l’hôtellerie, la situation reste compliquée, « on ne peut faire que des recommandations pour l’attribution des chambres adaptées », reconnaît-il. Mais il se réjouit des efforts déployés pour aménager et équiper les nombreux sites sportifs concernés par les JO.
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